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S'enguirlander, autrement... ;)

Tonton est chasseur, mamie aime bien Pascal Praud, le petit cousin rigole uniquement les yeux rivés sur son smartphone et ton frangin raconte encore cette horrible blague sexiste…

 

On en est à peine au moment de faire tourner les petits fours que tu sens déjà une partie de ton âme quitter ton corps…

Et pourtant, tu as, avant tout, envie de vivre de la connexion avec ta famille, de construire de beaux souvenirs avec eux, non ?

 

Voici quelques tips CNV à mettre au fond de la poche de ta tenue de fêtes* ! ;)

* fonctionne pour n’importe quel autre moment collectif où tu aspires à rencontrer l’autre sans barrière.

 

1 – Parler en « Je »

Tu le sais bien, quand on s’adresse à toi avec ce genre de phrase « Toi qui y vois bien, tu peux... chercher la fréquence de la radio d’Europe de l’est ? », non, tu n’as aucune prédisposition génétique pour cette tâche, et ce genre de demande t’agace plus souvent que ça ne te fait plaisir.

Si tu entendais : « J’aimerais beaucoup entendre à nouveau quelques chansons d’hiver polonaises, quelqu’un veut bien chercher la chaîne ? », comment cela résonne ce coup-ci ?

Peut-être même que tu te précipiterais, touché par cet éclat de lumière dans les yeux de papi...

Venant de toi, c’est pareil, quel que soit les sujets qui passent, un petit conseil, parle « depuis toi », en utilisant le « je » plutôt que le « tu », « toi ».

 

Autre variante le « on », ou équivalent, très pratique pour déguiser un avis en grande vérité.

Par exemple : « Tout le monde sait bien aujourd’hui que la consommation de viande rouge est catastrophique pour les générations futures».

L’idée n’est pas d’amoindrir ton propos, et dans un débat d’idées, des faits viendraient étayer certaines affirmations, mais ici l’idée est de favoriser la connexion de l’autre à la valeur que tu portes à une action, sans qu’il se sente jugé : « Oui, je me sens plus à l’aise de manger principalement sans viande, c’est important pour moi, je me sens plus en cohérence avec le lien que j’ai envie d’avoir avec la nature, c’est plus doux pour moi».

Cette formulation n’empêche pas le rebond, mais augmente les chances que les autres comprennent ton propos, ou soit touchés par ce qui t’anime en le disant.

 

2 - Derrière chaque jugement négatif, un besoin qui souffre

à chaque parole estimée négative qui viendra heurter tes valeurs, tu peux te souvenir que : une pensée ne définit pas celui qui l’émet.

En effet, je penserais certainement différemment dans 5 ans, pourtant je serais toujours moi !

Déjà ce simple rappel met un peu de détente dans la façon d’entendre les propos.

Ensuite, derrière chaque jugement se cache un besoin en souffrance.

Quand tu te plains de l’étroitesse d’esprit du tonton raciste, ton besoin de justice, d’harmonie, de paix, ou autre, est bousculé. Et souvent, il s’exprimera par un jugement, si tu n’en as pas conscience. De la même façon derrière des propos racistes, il se cache souvent de la peur, et donc des besoins qui sont mis à mal dans la perception du monde de ton interlocuteur.

Attention, cela ne valide en rien la teneur des propos, mais cela te permet de te connecter à l’être en souffrance qui est blotti au creux de ces paroles dures à entendre, et de l’aborder différemment.

De la même façon avec ta belle-sœur un brin complotiste, ses besoins de confiance et de sens sont certainement mis à mal dans sa perception, et le complotisme est sa stratégie pour retrouver une forme de cohérence dans ce qui lui échappe.

 

3 - Ce qui est commun, ce à quoi nous aspirons

Quand un sujet cristallise des points de vue semblant très différents, voire opposés, et crispe tout le monde, il est utile de sortir LE joker : partager ce qui compte pour nous.

En effet, ce à quoi tu aspires, ce n’est pas tant que tatie arrête de croire que le dérèglement climatique c’est du vent, mais c’est surtout que tous les êtres vivants puissent mener leur vie pleinement, sans entrave, et se sentir en sécurité.

Quand on arrive à élever l’échange au niveau des aspirations, cela amène en général beaucoup de douceur, d’apaisement, et l’on se rend compte que l’on se retrouve bien plus facilement.

Ce qui diverge ce sont les stratégies que chacun élabore, depuis tous ses filtres, pour ,ou espérer vivre, tel ou tel besoin.

 

4 - Essayer d’écouter… pour de vrai !

Même si tu n’y penses que quelques minutes durant tout le temps des retrouvailles, c’est déjà très précieux ! Quand ta petite cousine, gâtée jusqu’au trognon, te parle de son stage de 3ème, et de l’extrême difficulté des tâches qui lui incombent, tu pourrais sourire, tu pourrais ramener à toi en disant « Attends, moi... », ou autre réponse automatique de ton intellect. Ou bien lui laisser un peu de place pour déposer ce qu’elle ressent auprès de ta présence, entendre que pour elle, oui, c’est dur, et que depuis sa perception, cela lui demande beaucoup.

Une fois cette offrande d’accueil faite, si tu as envie de partager ton expérience, tu auras mis plus de chance de ton côté qu’elle t’écoute, et peut-être même réfléchisse, en accueillant à son tour ton regard.

 

5 - Authenticité

Et enfin, arriver à être proche de ce que l’on ressent est un joli objectif à mettre au centre de nos partages. Cela rejoint ce qui a été dit avant, et le prolonge.

Je peux m’autoriser à partager mon ressenti désagréable sur un sujet, en prenant la responsabilité de mon point de vue, et je peux aussi faire le cadeau de partager ce qui m’est agréable.

Prendre le temps de partager ma perception, mes filtres, dans le domaine de l’épanouissant aussi :

« Merci tatie d’avoir pris le temps d’écouter mes arguments concernant mon mode de vie minimaliste, je sais que tu ne penses pas comme moi, mais j’ai aimé pourvoir échanger avec toi et sentir que tu essayais de me comprendre, c’était très chouette», « Merci mamie et papi de nous avoir accueilli avec autant de petites attentions, je vois que vous aviez préparé une jolie maison pour que nous nous sentions à l’aise, c’était très chaleureux pour moi », etc.

 

Notre culture est plutôt familière de donner du temps et de la parole au désaccord, à la critique, à argumenter… Savoir souligner ce qui nous touche, nous nourrit, verbaliser nos émotions agréables permet de densifier la relation dans ce qu’elle a de beau, elle la renforce, elle permet aux individus de s’appuyer aussi sur ce qui fonctionne. Les bénéfices sont multiples, par exemple, quand quelque chose fonctionne moins bien, cela a moins de risque de prendre une proportion démesurée, ou encore, si contribuer à votre bien-être est un besoin vivant chez votre interlocuteur, vous le déchargez de la charge mentale de devoir interpréter votre non-verbal ou vos actes pour comprendre si vous êtes comblé, ou pas, depuis votre propre perception, et vous évitez les erreurs d’interprétations.

 

Pour résumer, parlez en « je », entendez la souffrance derrière les jugements, évoquez ce à quoi vous aspirez plutôt que ce qui vous bloque, écoutez pleinement depuis là où se trouve l’autre, et n’hésitez pas à partager ce qui vous met en joie dans l’instant présent !

 

Les tensions sont des mouvements de vie tout à fait naturels et nécessaires.

La nature, la croissance, la naissance, tout semble n’être qu’un enchaînement de contractions et de détentes. Ces mouvements nous permettent de nous situer, face à notre intériorité et grâce au monde extérieur.

Quand ces rapports aux tensions ont lieu dans un environnement bienveillant, elles permettent de se questionner, d’apprendre à se connaître, se définir, et souvent à posteriori, de générer à leur tour d’autres mouvements qui rendent notre chemin inspiré, dense et évolutif !

 

Heureuses fêtes à nous !


Madame Tnop, la forme au service du fond.


A partir du 1er décembre 2023, des boxes-cadeaux de Noël.

-> Une oeuvre de Zélie pour illustrer votre lien, et une expérience atelier CNV !

d'infos suivez @MadameTnop sur Instagram ou Facebook !

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